En juin dernier, le gouvernement muselait l’expression du mouvement social, écologique et citoyen en interdisant un week-end de mobilisation contre le projet de l’A69 ! Nous étions alors sur une nouvelle expression de la politique répressive et autoritaire du gouvernement Macron-Attal.
Cet été, alors que 2 arrêtés sécheresse étaient pris en Haute Garonne et dans le Tarn, les Préfets ont donné dérogation à Atosca, constructeur de l’A69. Cela a conduit à des mises à nu de nappes phréatiques, des pompages illicites dans une rivière.
Non, ce projet autoroutier n’est en rien « environnemental exemplaire » !
Depuis la fin de l’été, l’autorisation de découpe des arbres est rendue alors qu’elle avait été interdite en avril dernier après une audience judiciaire et l’avis de l’Office Français de la Biodiversité. lesquels cassaient les arrêtés du Préfet du Tarn.
Un nouveau Préfet du Tarn, un ministre de l’intérieur démissionnaire, une politique répressive toujours à l’œuvre !
Depuis fin août, les forces de l’ordre interviennent de façon disproportionnée sur les différents lieux de lutte, mettant en danger les militant.es, continuent leur harcèlement quotidien. Cela même après que le rapporteur spécial de l’ONU au printemps dernier ait exprimé ses vives inquiétudes quant au climat tendu, aux conditions de sécurité des écureuils particulièrement.
Les interventions de la gendarmerie ont fait chuter des personnes des arbres. L’entreprise Atosca a installé des projecteurs pour empêcher le sommeil des écureuils. Les coupes de butoir autour des racines, fragilisent les arbres et mettent en danger les écureuils. Les coups de pelleteuse sur une maison, dont le toit est toujours occupé, montrent également la brutalité de l’Etat.
Désormais, nous avons également des opérations menées par des milices, qui n’hésitent pas à incendier les biens. Elles sont allées plus loin, en menaçant des personnes, allant même jusqu’à vouloir en brûler une. La présence de militant.es a permis d’éviter un drame.
Jusqu’à quand les autorités administratives, judiciaires et les responsables politiques vont laisser se poursuivre cette violence ?
Dans quelques jours, nous rendrons hommage à Rémi Fraisse, militant mort pour s’être mobilisé contre le projet de Sivens en octobre 2014, où la responsabilité de l’Etat a été reconnue.
Il y a urgence à stopper cette dérive de violences, dans le Tarn, en Haute Garonne et partout !
Les territoires, les ressources, les citoyen.nes sont sacrifiés par ce projet autoroutier.
Les recours sur le fond ne sont pas encore épuisés, la mobilisation et le soutien doivent se poursuivre. Faisons front pour obtenir un moratoire sur l’A69 !
A 69 : Urgence d’un moratoire
Toulouse le 24 septembre 2024