Prise de parole de la FSU 31 lors de la manifestation pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza du 2 décembre 2023
Gaza : Pour un cessez-le-feu immédiat
Prise de parole de la FSU 31 lors de la manifestation du 02 décembre 2023
Fidèle à son engagement en faveur de la solidarité internationale et pour la paix, la FSU 31 appelle à se mobiliser pour exiger un cessez le feu immédiat à Gaza, et une solution politique pour que puissent, enfin, coexister en paix les peuples palestinien et israélien, à égalité de droits et de dignité. Notre seul camp est celui de la Paix, du Droit et de la Justice.
La FSU 31 condamne l’ensemble des actes et crimes de guerre, ainsi que toutes les violences qui font que les populations civiles sont les principales victimes de ce conflit. Nous adressons tout notre soutien aux victimes civiles israéliennes et palestiniennes, à leurs familles ainsi qu’aux organisations syndicales.
Après une trop courte trêve « humanitaire », l’urgence aujourd’hui est un veritable cessez le feu. Il est abominable que recommencent les bombardements massifs qui ont visé l’ensemble de la population de la Bande de Gaza, ont tué plus de 15 000 personnes dont près de la moitié sont des d’enfants, blessés des dizaines de milliers d’autres. Le siège qui a privé la population d’eau, de nourriture et de médicaments, le déplacement forcé de plus d’un million de personnes sans aucune possibilité d’accueil dans le sud de la bande de Gaza est un crime dont le gouvernement israélien doit répondre.
Car les choix politico-militaires à l’œuvre donnent à voir la volonté de parachever l’entreprise coloniale dans les territoires occupés en les rendant proprement invivables aux Palestiniens. Le gouvernement israélien ne se cache pas de rechercher un nouvel exode massif des palestiniens hors de leurs terres. En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée israélienne et des colons ainsi qu’à un bouclage du territoire. Les morts et les emprisonnements extra judicaires se comptent par dizaines. Toute cette campagne militaire est une négation totale du droit international comme des accords internationaux signés par Israël. Cette logique coloniale ne peut mener qu’à une nouvelle catastrophe, éloignant toujours l’espoir que la paix soit un jour possible.
La FSU exige que le gouvernement français s’engage activement pour obtenir un cessez-le-feu total et pérenne, et l’établissement des conditions assurant à la population palestinienne de vivre en sécurité et d’accéder aux besoins fondamentaux – soins, eau, électricité, alimentation, logement. Il faut stopper les déplacements forcés de populations palestiniennes, lever le blocus de Gaza, libérer les otages israéliens et les prisonniers politiques palestiniens.
Une paix juste et durable ne peut être possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits de chacun des peuples à égalité de dignité, de l’arrêt de la colonisation et la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens, dans le respect des résolutions de l’ONU.
Pour terminer la FSU 31 entend souligner la lourde responsabilité du gouvernement français dans la détérioration du climat politique de notre pays, de par sa politique intérieure et son positionnement diplomatique inconsidéré.
Si les manifestations ont enfin été autorisées, nous déplorons que le gouvernement français ait choisi la voie de la répression de toute forme de soutien à la Palestine, à commencer par l’expulsion de Mariam Abu Daqqa, militante féministe palestinienne venue en France tenir une série de conférences. Ces atteintes aux libertés publiques fondamentales sont intolérables et inquiétantes quant à l’avenir de l’Etat de droit dans ce pays. Nous dénonçons le discours gouvernemental qui assimile la défense des droits des Palestiniens à de l’antisémitisme, et nous dénonçons avec la plus grande énergie les propos et actes antisémites dont notre pays est malheureusement encore le théâtre. Nous assistons avec effroi à la montée de toutes les formes de racisme et de xénophobie dans notre pays, nous considérons que le gouvernement et sa majorité attisent par leurs discours et leurs actes ces vents mauvais. Cela rend plus que jamais nécessaire notre combat syndical sans concession pour une société de justice, d’égalité, contre toutes les formes de racismes, d’oppression, de rejet de l’autre.